Cette crise sanitaire frappe tous les locataires et propriétaires que nous sommes. Bien sûr, la priorité reste notre santé. En cas de nécessité, des mécanismes prennent le relais afin de nous loger ou acheter sans trop de difficulté. Découvrons 5 mesures qui permettent d’apporter un traitement efficace à certaines questions liées à l’immobilier.
Mensualités, loyers, prêts… autant de charges mensuelles à régler pour profiter de notre logement. Sauf que pour braver la crise sanitaire actuelle, nos rentrées d’argent pourraient être légèrement différées. De quelles solutions pouvons-nous bénéficier pour continuer à nous loger ou acheter en toute sérénité ? Il existe quelques leviers à actionner pour éviter d’être inquiets.
1re mesure
Je module mon crédit immobilier
Si le ministre italien de l’Économie et des Finances a promis “une simplification des procédures concernant la suspension jusqu’à 18 mois des prêts immobiliers pour la résidence principale, en cas de réduction de la durée de travail”, le gouvernement français ne s’est pas encore prononcé au sujet des facilités qui pourraient être accordées pour honorer son prêt immobilier. C’est du côté de sa banque qu’il faut se tourner puisque de nombreux contrats de prêts prévoient une clause pour suspendre ou moduler les mensualités. Ce qui peut s’accompagner d’une baisse de la charge financière jusqu’à 30 %.
2e mesure
J’actionne mon assurance loyer impayé
La Confédération nationale du logement (CNL) se fait le porte-parole des locataires qui pourraient se trouver en difficulté financière et demande une série de mesures fortes pour compenser les baisses de revenus.
Reste que bon nombre de bailleurs se trouvent aussi fragilisés par cette crise sanitaire, ces derniers devant assumer les remboursements de leur crédit. Les plus prudents d’entre eux ont peut-être souscrit une garantie loyers impayés (GLI). C’est vers celle-ci qu’il faut se tourner pour éviter les problèmes de trésorerie. Attention : pour souscrire cette assurance, il faut que le locataire soit suffisamment solvable !
Autre solution, les locataires âgés jusqu’à 30 ans et les salariés précaires peuvent aussi bénéficier du dispositif VISALE. Un mécanisme qui permet aux propriétaires optant pour ce dispositif d’être remboursé des impayés de loyers.
3e mesure
Je profite de la trêve hivernale
Repoussée de deux mois, la trêve hivernale, période pendant laquelle les locataires sont protégés d’expulsion, prendra donc fin le 31 mai 2020 au lieu du 31 mars comme initialement prévu.
Si un propriétaire a le droit d’engager une procédure d’expulsion en saisissant le juge du tribunal en référé, celle-ci sera effective dès la fin de la trêve dans la mesure où elle a été ordonnée par le juge.
4e mesure
Je signe mon acte à distance
Avec la fermeture des offices notariaux au public pour cause de Coronavirus, les notaires privilégient le télétravail. Une organisation désormais bien “actée” par les notaires qui pratiquent la signature électronique d’acte authentique à distance. Ce procédé utilise le circuit sécurisé informatique de la profession notariale, ainsi que le système de visio-conférence dont de plus en plus d’études sont équipées.
À l’instar de ce qui peut se pratiquer pour la signature du compromis de vente. Cet avant-contrat permet non seulement de réserver un bien, mais il sert au travail préparatoire de l’acte authentique.
Preuve de la volonté des notaires de traiter les dossiers même dans cette période compliquée, l’appel du Président du Conseil Supérieur du Notariat, Jean-François Humbert, lancé en urgence à la ministre du Travail Nicole Belloubet. Il réclame une mesure réglementaire permettant une comparution à distance, un complément de l’acte à distance qu’il estime indispensable.
5e mesure
Je profite des taux bas
Il n’a échappé à personne que la crise que nous traversons va s’accompagner de turbulences au plan économique ! Qu’en sera-t-il de l’évolution des taux d’intérêt ? Face aux incertitudes liées aux conséquences économiques de cette épidémie, de nombreux observateurs s’accordent à dire que la Banque centrale européenne (BCE) devrait poursuivre sa politique conciliante et maintenir des taux toujours très bas. Pour les acquéreurs immobiliers, le taux moyen se situe à 1,13 % toutes durées confondues selon l’Observatoire Crédit Logement en février dernier. Il reste stable par rapport à janvier.
Cependant, les conditions d’accès au crédit, qui se sont durcies depuis le début de l’année, ne devraient pas être bouleversées. En effet, les durées de remboursement se limitent désormais à 25 ans et le taux d’endettement se contient à 33 %.
Dans cette période d’incertitude sur les marchés financiers, l’immobilier devrait confirmer sa stature de valeur refuge. Il convient donc d’en profiter pour acheter cette année, les banques privilégiant bien sûr les prises de contact en ligne avec leurs conseillers actuellement.