Cette crise provoquée par le COVID-19 affecte d’autres aspects que notre santé. C’est aussi notre budget qui se voit impacté par une éventuelle baisse de revenus… Comment mettre en place quelques mesures barrières pour honorer les mensualités de notre crédit immobilier ? Des solutions existent pour moduler ou reporter les échéances.
Avec la fin du mois qui arrive, c’est aussi quelques interrogations qui se dessinent. Même si le gouvernement promet un maximum de mesures “airbag” pour que les Français prennent le choc Coronavirus sans dommages pour leur santé financière, quelques gestes préventifs pourraient être salvateurs. À commencer par des allègements qui sont liés au remboursement des prêts immobiliers pour les personnes en situation de chômage partiel/total ou les indépendants. Les fameuses mensualités de crédit constituent le premier poste de charge pour bien des ménages. En consultant leur conseiller bancaire, ils pourront se voir prescrire quelques remèdes pour préserver leur “reste à vivre mensuel”.
1er remède
Report de mensualité
Vers un confinement de revenus pour bien des emprunteurs fragilisés par la crise, voici une situation à laquelle le gouvernement veut apporter des traitements efficaces. Si le dispositif doit encore être détaillé, la plupart des contrats de prêt contiennent une clause autorisant un report des mensualités de 2 ou 3 mois. Raison pour laquelle les banques viennent de donner leur accord de principe pour un report des remboursements d’emprunt. Selon Astrid Cousin du groupe Magnolia, dans une interview accordée au site Figaro-immo, le dispositif en préparation devrait permettre de repousser jusqu’à six mois pour tous les contrats de prêts. Cependant, seul l’amortissement du capital est différé. Il ne s’agit pas d’un report total qui intégrerait dans ce cas les intérêts d’emprunt et la prime de l’assurance emprunteur.
2e remède
Baisse du prélèvement
La formule consiste à moduler ses mensualités et par conséquent à les diminuer pour faire face à cette baisse de revenus. Concrètement, le montant pour le prélèvement du crédit immobilier peut varier de 10 à 30 % à la baisse. Pour cela, il convient de se reporter à son contrat de prêt immobilier pour savoir s’il prévoit expressément la modulation. Pour moduler les échéances des crédits immobiliers, les banques fixent leurs propres conditions, qui suivent le plus souvent les règles suivantes :
- la baisse ne doit pas excéder 30 % de la mensualité habituelle,
- la clause de modulation peut être utilisée seulement après 12 voire 24 mois de remboursement (variable selon les banques),
- les modulations ne doivent pas conduire à allonger de plus de deux à cinq ans la durée du prêt,
- il ne doit pas y avoir eu auparavant d’incidents de paiement.
Dans tous les cas, il convient de s’adresser le plus rapidement possible à son conseiller financier. Il faut l’informer des difficultés prévisibles à respecter les échéances de remboursement, du fait de la baisse de ses ressources (chômage ou activité partielle).
3e remède
Assurance chômage
L’assurance emprunteur peut comporter une garantie perte d’emploi. Elle permet la prise en charge totale ou partielle des mensualités en cas de chômage. Il convient de vérifier l’existence ou non de cette couverture, au besoin en interrogeant son banquier. Attention, les contrats d’assurance perte d’emploi comportent divers délais de carence et de nombreuses clauses d’exclusion.