Le taux d’usure est le seuil fixé par la Banque de France au-delà duquel un établissement bancaire ne peut pas prêter de l’argent. Le but est de protéger les emprunteurs en interdisant l’octroi de prêts à des taux trop élevés.
Fixé à la fin de chaque trimestre pour le trimestre suivant, le calcul du taux d’usure prend en compte les différents paramètres constitutifs d’un prêt : nature du crédit (immobilier ou à la consommation), taux de base du crédit, frais de dossier, coûts des assurances et des garanties… Si le mode de calcul ne pose pas de problème lorsque les taux sont orientés à la baisse, il n’en va pas de même avec l’actuelle remontée des taux, qui sont revenus au niveau de 2017. Sans oublier l’inflation galopante. C’est ce que les professionnels appellent “l’effet ciseau”. Mais en 2017, le taux d’usure était à 3,25 % pour les prêts de 20 ans et plus et non pas 2,57 % comme actuellement. Les refus de prêt étaient donc moins nombreux que ces derniers mois, où même des emprunteurs solvables essuyaient des refus. Selon un sondage OpinionWay, 40 % des intermédiaires en crédit font le constat que 40 % des demandes de prêt étaient refusés par les banques en raison du taux d’usure.
Aux vues de toutes ces données, jusqu’au 31 décembre 2022, le plafond du taux de l’usure est relevé à 3,05 % pour les prêts de plus de 20 ans et à 3,03 % pour les crédits de moins de 20 ans.