Le 21 janvier dernier, le Sénat a définitivement adopté, sans modification, la proposition de loi, concernant la protection du patrimoine sensoriel des campagnes. Les habitants de nos belles campagnes sont contents et les maires des communes rurales sont soulagés.
Le but de cette loi ? Éviter que les bruits et les odeurs de la campagne ne deviennent une source de conflits avec le voisinage.
Les habitants des zones rurales poussent un soupir de soulagement : la loi protégeant le patrimoine sensoriel des campagnes va désormais être intégrée dans le code de l’environnement. La campagne ne serait plus la campagne sans le chant des cigales, l’odeur des vaches et autres clichés qui nous poussent à déménager. Le bonheur n’est-il pas dans le pré ?
Malheureusement, la vie à la campagne n’est pas toujours rose, ni verte d’ailleurs ! Les tensions et les conflits deviennent récurrents entre les “rats des champs” et les néo ruraux “rats des villes” se plaignant sans cesse de nuisances sonores ou olfactives. Ces nouveaux habitants des campagnes vont même jusqu’à pousser la porte du tribunal, afin de voir condamner le coq du village à finir à la casserole ou les bruyantes grenouilles en fricassée avec de l’ail et du persil.
Quand on vient vivre à la campagne, il faut accepter ce qui va avec : les cloches du village, le chant matinal du coq…Ce n’est tout de même pas pire ques les klaxons incessants des voitures, des bruits de la ville et de la pollution !
La loi est donc venue encadrer la notion de nuisances à la campagne. Les tribunaux devraient à l’avenir être moins sollicités pour ce genre de plaintes, mais cela n’empêchera peut-être pas les querelles de clocher.