Pour cette demeure parisienne située en plein coeur du Faubourg Saint-Germain, les enchères viennent de se solder par une vente à 35,1 millions d’€. Son nouveau propriétaire devra cependant engager quelques travaux pour réhabiliter les 1500 m2 habitables sur les 2 000 m2 de terrain. Découvrons les coulisses de cette vente exceptionnelle !
Si l’annonce de la maison semble des plus séduisantes pour cette demeure sur trois niveaux avec cour intérieure et ses dépendances, ses caractéristiques s’apparentent plutôt à une demeure provinciale. Sauf que sa situation géographique, dans un des quartiers les plus cotés de la capitale, au 12 rue Oudinot – en face de l’ancien appartement de Yves-Saint-Laurent et Pierre Bergé – la destine à devenir la propriété d’un milliardaire !
Un bien au potentiel rare !
Réputée pour ses tarifs élitistes, cette vente ne va pas abaisser le prix du m2 dans la capitale, puisque la maison trouve preneur à 23 400 €/m2 ! Il faut dire que les biens de cette nature se font rares à Paris, surtout lorsqu’ils se situent en plein coeur du Faubourg Saint-Germain. Avec ses 1 500 m2 sur un terrain de plus de 2 000 m2, la propriété vient d’être vendue aux enchères 35,1 millions d’€ au tribunal de grande instance de Paris.
Inoccupée depuis trente ans, le nouveau propriétaire français devra entreprendre un vaste chantier de rénovation pour redonner vie à cette villa. De quoi dépenser quelques euros supplémentaires pour aménager les 3 étages, redorer le fronton du XVIIe siècle et redonner tout son faste au grand jardin. D’autant qu’il faut la restaurer comme à l’origine…
Un dernier enchérisseur français
En charge de la vente, le groupe Féau garde secrète l’identité de l’acquéreur même s’il précise qu’il s’agit d’une personne de nationalité française. Une information qui détonne dans le monde de l’immobilier de luxe, puisque “au-delà de 10 millions d’euros, les non-résidents sont majoritaires. Les ventes supérieures à 50 millions d’€ étant la chasse gardée des princes du Golfe” souligne le groupe Féau.
Une transaction qui vient corroborer une récente étude de l’agence de luxe Barnes. Avec New-York et Tokyo, Paris figure parmi les trois premières villes au monde où les multimillionnaires ont le plus envie d’investir dans la pierre.
Encore du suspens…
Cette transaction peut encore se solder par un nouveau rebondissement. Un nouvel acquéreur a la possibilité de surenchérir d’au moins un dixième du prix pour verser 39 millions d’€ environ. En effet, la vente prévoit qu’un éventuel candidat à l’achat dispose encore de 10 jours pour se manifester. Ce qui ne froisserait pas l’ancien propriétaire, la société néerlandaise Beleggingsmaattschapij Belensas, qui s’est vue dans l’obligation de vendre dans le cadre d’une procédure de saisie par la banque américaine JP Morgan Chase. Comme cette dernière réclamait 35,5 millions d’€ à la société néerlandaise, un solde positif de 3,5 millions d’€ (39 – 35,5 millions d’€) serait le bienvenu pour l’ancien propriétaire !Source : Les Échos