Comme tous les ans, le mois de janvier marque le point de départ de nombreux changements impactant votre portefeuille. Réforme du calcul des APL, extension du dispositif MaPrimeRénov, hausse du prix du timbre et du gaz… seront notamment au programme. Rapide tour d’horizon des mesures les plus significatives.
Un nouveau mode de calcul pour l’aide personnalisée au logement
Après de nombreux reports, la réforme du calcul de l’aide personnalisée au logement (APL) entre en vigueur le 1er janvier. À compter de cette date, elle sera calculée “en temps réel” sur la base des revenus des 12 derniers mois (et non plus sur ceux des 2 dernières années). Pour les salariés et les chômeurs, les informations seront transmises directement à la Caisse d’allocations familiales (Caf), avec une mise à jour tous les 3 mois.
Une baisse des frais de notaire
Dans la catégorie des bonnes nouvelles, il faut signaler la baisse des “frais de notaire“.
L’arrêté du 28 février 2020 prévoyait l’application de cette mesure à compter du 1er mai 2020. Mais le coronavirus en a décidé autrement et le gouvernement a dû reporter la réforme au 1er janvier 2021. À compter de cette date, les tarifs réglementés des notaires vont baisser en moyenne de 1,9 %. Concrètement, par exemple, pour les acquéreurs d’un bien immobilier, les taux de rémunération seront les suivants :
- De 0 à 6 500 € : 3,870 %
- De 6 500 € à 17 000 € : 1,596 %
- De 17 000 € à 60 000 € : 1,064 %
- Plus de 60 000 € : 0,799 %
Certaines prestations assurées par les notaires devaient même connaître une baisse encore plus importante, à l’image de la signature d’un Pacs qui devait passer de 192,31 € à 84,51 € hors taxes.
La liste des bénéficiaires de Ma prime Rénov est élargie
Créée en 2020, Ma Prime Rénov est une aide au financement de certains travaux d’amélioration énergétique (travaux d’isolation, de chauffage, de ventilation ou d’audit énergétique). Réservé jusqu’alors aux ménages les plus modestes, ce dispositif concernera tous les ménages quels que soient leurs revenus. Plus précisément, le montant de la prime est forfaitaire. Il est calculé en fonction des revenus du foyer et du gain écologique permis par les travaux. Les plafonds de ressources sont catégorisés en 4 profils/couleurs selon les différents niveaux de revenus (des ménages les plus modestes aux ménages les plus aisés) : Ma Prime Rénov’Bleu, Ma Prime Rénov’Jaune, Ma PrimeRénov’Violet, Ma Prime Rénov’Rose. Un 5e profil Ma Prime Rénov’Copropriété a été établi pour les travaux réalisés par les copropriétés.
À chaque profil correspond un montant de prime en fonction de la nature des travaux engagés. Pour vérifier les aides auxquelles vous êtes éligible et estimer leur montant, utilisez le simulateur en ligne Simul’Aides disponible sur le site Faire.fr.
Des hausses significatives des tarifs d’énergie
Le 1er janvier 2021 sera aussi marqué par des augmentations des tarifs de services utilisés au quotidien.
La première concernera les tarifs réglementés hors taxe d’Engie qui augmenteront de 0,2 % par rapport au mois de décembre 2020. Plus en détail, la hausse sera de 0,1 % pour les clients qui utilisent le gaz pour la cuisson, 0,1 % pour les clients qui ont un double usage cuisson et eau chaude et 0,2 % pour les clients qui se chauffent au gaz.
L’électricité n’est pas en reste. Les fournisseurs ont annoncé une hausse d’environ 2 % dès le début d’année. Soit 30 € de plus par an, en moyenne.
Les tarifs postaux pour leur part augmentent de 4,7 % dès le 1er janvier 2021. Il nous faudra dépenser 1,28 € pour un timbre rouge (+10,3 %), 1,08 € pour un timbre vert (+11,3 %). L’écopli (timbre gris) franchit lui aussi la barre de l’euro, passant de 95 centimes à 1,06 € (+11,6 %).
Les prêts immobiliers redeviennent plus accessibles
Après avoir vu durcir les conditions d’octroi des crédits immobiliers, le Haut conseil de stabilité financière a décidé de faire un geste en faveur des primo-accédants en leur facilitant l’accès au crédit. Dès janvier :
- le taux d’endettement va passer de 33 % à 35 %
- la durée maximale d’endettement est rallongée de deux ans. Elle est désormais de 27 ans et non plus 25
- la marge de manoeuvre accordée aux banques pour accepter des dossiers ne répondant pas aux critères exigés est portée à 20 %.