Certes, 2024 ne restera pas dans les annales pour l’intensité de ses transactions ni pour la diversité de ses constructions… Au moment de tourner la page et d’aborder 2025, revenons sur une série de chiffres qui permettent de dresser un bilan néanmoins encourageant.

780 000 transactions environ

Selon la note de conjoncture des Notaires de France publiée en octobre 2024, le marché immobilier français montre des signes de stabilisation, bien que toujours en baisse :

• Le volume de transactions de logements anciens en cumul sur 12 mois atteint 780 000 à fin août 2024 ;
• La baisse annuelle est de 18,1 %, passant sous les 20 % pour le deuxième mois consécutif.

Malgré cette baisse, les notaires expriment un optimisme mesuré, notant que la diminution du volume de transactions ralentit. Cette stabilisation pourrait annoncer une potentielle reprise du marché immobilier dans les mois à venir…

-5 % sur les prix

Les prix des maisons et des appartements viennent respectivement d’enregistrer un recul de -5 % sur un an au 4e trimestre 2024, selon la dernière note de conjoncture des notaires de France. D’après les projections des notaires sur les prix signés dans les avant-contrats, la baisse devrait s’atténuer de manière significative pour se limiter à -2 % environ à l’horizon du premier trimestre 2025…
Cette évolution des prix reflète un marché immobilier en phase d’ajustement après plusieurs années de hausse continue.

3 % de taux d’intérêt

Orientés à la baisse depuis plusieurs mois, les taux d’intérêt viennent de diminuer de 0,05 à 0,10 point en décembre. Cette baisse représente un gain significatif de capacité d’emprunt pour les acheteurs.
Les taux moyens en décembre 2024 se situent autour de :

• 3,21 % sur 15 ans ;
• 3,31 % sur 20 ans ;
• 3,38 % sur 25 ans.

Selon le courtier Cafpi, “la perspective de taux à 3 % début 2025 devient réaliste”. Cette prévision est soutenue par les attentes d’une nouvelle diminution des taux directeurs par la Banque Centrale Européenne (BCE). Pour mémoire, la valeur moyenne se situait à 4,3 % en novembre 2023, selon l’Observatoire crédit logement/CSA.

30 % d’abattement sur les revenus des meublés

La loi de finances 2024 a introduit des changements significatifs concernant l’abattement fiscal sur les revenus des locations meublées :

• Pour les meublés de tourisme non classés, l’abattement forfaitaire est réduit de 50 % à 30 %, avec un plafond de revenus locatifs annuels de 15 000 €.
• Les meublés de tourisme classés situés en zone tendue voient également leur abattement réduit de 71 % à 30 %, toujours dans la limite de 15 000 € de revenus annuels.

Une exception est faite pour les meublés de tourisme classés situés hors zone tendue, qui bénéficient d’un abattement de 92 % (71 % + 21 % supplémentaires) dans la limite de 15 000 € de revenus annuels.
Ces modifications visent à harmoniser la fiscalité des locations meublées avec celle des locations nues, tout en maintenant certains avantages pour les zones rurales et les meublés classés.

264 000 logements mis en chantier

Sur la période de novembre 2023 à octobre 2024, 264 000 logements auraient été mis en chantier. Ce chiffre représente une baisse de 19,9 % par rapport à la même période un an plus tôt.
Cependant 20 400 logements viennent d’être démarrés en octobre 2024 soit une hausse de 11,5 % par rapport à septembre 2024.

Moins de 40 m² pour un DPE moins exigeant

Une nouvelle méthode de calcul du DPE a été introduite le 1er juillet 2024 pour les logements de moins de 40 m². Cette modification vise à corriger le biais qui désavantageait les petites surfaces, leur permettant potentiellement de gagner jusqu’à 1 ou 2 catégories énergétiques. En effet, le DPE a un impact direct sur les prix du marché immobilier. Les logements bien notés bénéficient d’une meilleure attractivité commerciale, tandis que ceux mal classés voient leur valeur diminuer.