Pendant le confinement, l’animateur emblématique de France Télévision avait pris ses quartiers à Eygalières, dans sa résidence des Alpilles. Ce havre de paix a pourtant été au coeur d’un scandale immobilier pendant plusieurs années.
Michel Drucker possède en réalité deux maisons à Eygalières, mais elles sont le résultat d’une longue bataille juridique. Tombé amoureux du site lors d’une balade à vélo avec Jacques Balutin, il avait obtenu un permis de construire pour la construction d’une maison de 293 m2 avec piscine. Ce document a ensuite été contesté par la Ligue de défense des Alpilles.
Cette association avait fait une demande en annulation du permis de construire devant la justice, estimant qu’il y avait une fraude. L’argumentation de l’association reposait sur l’absence de consultation préalable de l’architecte des bâtiments de France. En effet, la maison avait été édifiée “dans le champ de visibilité de la chapelle Saint-Sixte, inscrite à l’inventaire des monuments historiques”. Une plainte avait même été déposée contre le maire pour “faux et usage de faux”.
Rappelons qu’un immeuble est considéré comme étant situé dans le champ de visibilité d’un immeuble classé ou inscrit dès lors (art. L621-30 du Code du patrimoine) que :
- il est visible depuis le bâtiment classé ou inscrit,
- il peut être repéré en même temps que le bâtiment classé ou inscrit,
- il est situé dans un périmètre de 500 mètres.
Ce feuilleton juridique a trouvé une issue heureuse pour la famille Drucker en 2012. La Cour d’Appel de Marseille a estimé n’avoir trouvé aucun “élément de nature à établir l’existence d’un faux ou d’une intention frauduleuse”.