Meurtres, domicile d’un tueur en série… les maisons ont parfois un lourd passé. Mais sont-elles vraiment impossibles à vendre ? Y a-t-il obligation pour le vendeur de signaler ce petit détail “qui tue” ?
Que dit la loi ?
Le vendeur a effectivement des obligations légales envers l’acquéreur : livrer le bien immobilier, en garantir la propriété et la qualité. Cependant, en France, il n’existe pas d’obligation légale d’informer les acquéreurs potentiels du passé tragique d’une maison.
Le fait qu’il y ait eu un décès par mort violente n’est pas considéré comme un vice caché. Ce n’est pas la qualité de la maison qui est viciée mais le consentement de l’acquéreur. Le vendeur peut passer la chose sous silence, à condition que l’affaire n’ait pas été médiatisée !
Quand vous faites intervenir un professionnel de l’immobilier qui va servir d’intermédiaire pour la vente, tout dépend de son “devoir moral”. Rien ne l’empêche d’informer ses clients : soit ils passent leur chemin, soit ils font abstraction et achètent.
À saisir : cause décès !
Le chalet “Les Laurencières” au Grand-Bornand où la famille Flactis a été sauvageusement assassinée en 2003, a été vendu en 2009 à un couple de retraités belges pour 315 000 €. Une décote de 25 % pour “faits criminels” a été appliquée. Il s’agissait d’un investissement locatif alors… ce n’est pas comme pour y habiter soi-même.
La maison de la famille Dupont de Ligonnès à Nantes a été achetée 4 ans après le drame, à moitié prix. Depuis, les volets sont clos… elle n’est pas habitée.
Il est donc possible de faire de bonnes affaires immobilières, tout est question de superstition ! Toutes les vieilles demeures ont un passé et peut-être des fantômes… Boo !