Lundi, après des débats prolongés à l’Assemblée nationale, les députés ont approuvé en première lecture une loi ciblant la réduction des avantages fiscaux pour les locations de type Airbnb. Cette mesure est une réponse aux préoccupations croissantes concernant l’impact de ces locations sur le marché des logements à long terme, particulièrement dans un contexte de crise du logement.
Une réforme fiscale majeure touchant le secteur des locations meublées de tourisme, notamment les plateformes comme Airbnb, est en train de prendre forme. Cette mesure vise à réduire les avantages fiscaux accordés aux propriétaires. Auparavant, les revenus issus de ces locations bénéficiaient d’un abattement fiscal important, allant jusqu’à 71 % ou 50 %. La nouvelle loi propose de le diminuer à 30 %, exception faite pour certaines zones rurales.
En plus de cette modification fiscale, la législation impose désormais un diagnostic de performance énergétique pour ces biens. Cette exigence souligne une prise de conscience écologique et la volonté d’améliorer la durabilité des logements touristiques.
Un autre volet important de cette réforme concerne l’augmentation des pouvoirs accordés aux maires. Ils pourront désormais réguler plus strictement la durée de location des résidences principales, une mesure visant à préserver le marché immobilier local et à limiter la transformation de logements résidentiels en locations touristiques à court terme. Ainsi, de nouveaux outils de régulation vont être mis à la disposition des maires. Ils auront la possibilité d’abaisser de 120 jours à 90 jours par an la durée maximale pendant laquelle une résidence principale peut être louée. “Plutôt que de complexifier le cadre actuel, nous souhaitons travailler avec davantage de villes dans la mise en place des règles existantes”, a déclaré lundi Emmanuel Marill, directeur Europe d’Airbnb, dans un communiqué à l’AFP.
Cette loi, qui a suscité des réactions variées tant de la part des professionnels du secteur que des autorités locales, s’inscrit dans un contexte de régulation accrue du marché du logement et de lutte contre la spéculation immobilière.
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