Après plusieurs propositions, le budget 2025 de la France permet enfin d’aboutir à un consensus… Il s’accompagne d’évolutions qui changent un peu la donne en matière de construction, d’acquisition, de location et de successions.
Le vote du budget 2025 du gouvernement Bayrou permet aux acquéreurs d’un bien immobilier de se fixer une feuille de route. Après diverses annonces, le retour du prêt à taux zéro et l’octroi de dons familiaux viennent éclaircir l’horizon. Cependant, nous déplorons la hausse des frais de notaire et l’imposition des locations saisonnières qui représentent quelques perturbations… Découvrons les changements clés de cette nouvelle année.
Coup de pouce pour l’achat et la rénovation avec les dons familiaux
Pour soutenir le marché immobilier, les transmissions familiales bénéficient d’une exonération exceptionnelle de droits de succession jusqu’à 100 000 € par donateur et 300 000 € par bénéficiaire. Il s’agit d’encourager les dons aux enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants ou, à défaut de descendance, un neveu ou une nièce. À condition toutefois que ces sommes soient investies sous six mois dans l’achat d’une résidence principale neuve ou dans des travaux de rénovation énergétique. Cette mesure s’appliquera jusqu’à fin 2026.
Hausse des frais de notaire évitée pour les primo-accédants
À partir du 1er avril 2025, les départements auront la possibilité d’augmenter les droits de mutation communément appelés “frais de notaire” de 0,5 point, les portant ainsi de 4,5 % à 5 % du prix du bien. Une hausse qui pourrait alourdir la facture des acheteurs, sauf pour les primo-accédants, qui seront totalement exonérés de cette augmentation, et ce, sans plafond de prix.
Le dispositif Loc’Avantages reconduit jusqu’en 2027
Bonne nouvelle pour les propriétaires bailleurs : le dispositif “Loc’Avantages”, qui encourage la mise en location à des loyers modérés en échange d’une réduction d’impôt, est prolongé jusqu’en 2027. Les bailleurs devront toujours conventionner leur bien avec l’Anah (Agence nationale de l’habitat) et proposer un loyer situé entre 15 et 45 % en dessous du prix du marché pour bénéficier de cet avantage fiscal.
Le prêt à taux zéro s’ouvre aux maisons individuelles
Longtemps restreint aux logements collectifs en zone tendue (dans les grandes agglomérations), le prêt à taux zéro (PTZ) devient éligible pour la construction de maisons individuelles sur l’ensemble du territoire. Cette mesure, prévue pour durer jusqu’en 2027, vise à faciliter l’accession à la propriété des ménages modestes. Pour l’acquisition de logements anciens, les conditions restent inchangées : le bien doit être situé en zone détendue et faire l’objet d’une rénovation énergétique.
APL, un budget réduit, mais aucun changement pour les allocataires
Le gouvernement réduit l’enveloppe budgétaire consacrée aux aides personnalisées au logement (APL) de 300 millions d’euros. Toutefois, le ministère du Logement assure que cette diminution ne modifiera ni les paramètres d’attribution, ni le montant des aides versées aux bénéficiaires.
Fiscalité durcie pour les loueurs en meublé
Les propriétaires de logements meublés en location sous le statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) voient leur fiscalité se complexifier. Dorénavant, les amortissements comptabilisés au fil des années seront réintégrés dans le calcul de la plus-value lors de la revente du bien, ce qui augmentera mécaniquement l’imposition. Cependant, les abattements pour durée de détention restent en vigueur, permettant toujours une exonération totale après 22 ans pour l’impôt sur la plus-value et 30 ans pour les cotisations sociales.
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